Venez vivre une campagne océanographique à bord du Thalassa aux Fêtes maritimes de Brest
Sorti en 1996 du chantier naval Leroux et Lotz à Dieppe, le Thalassa mesure 75 mètres de long. Il peut embarquer jusqu’à 50 personnes à son bord pour des missions d’environ 40 jours.
Ifremer, Stephane Lesbats
Chaque année, le Thalassa parcourt l’océan pour l’étudier, mieux le comprendre, évaluer les impacts des activités humaines et du dérèglement climatique sur son état de santé. A bord, entre 40 et 50 personnes, scientifiques et marins, se relaient pour acquérir des données 24h/24h.
Le Thalassa se différencie des autres navires de la Flotte océanographique française par sa capacité à accomplir 4 à 5 missions halieutiques chaque année pour suivre l'évolution des communautés de poissons dans le contexte du changement global, depuis l'Atlantique jusqu’à la mer du Nord. Pour la campagne IBTS par exemple, durant 20 jours en Manche et mer du Nord, plus de 10 000 poissons sont prélevés et mesurés afin de mieux connaitre leurs populations et de fournir des données utiles pour établir les quotas de pêche. Connaître ces populations contribue à l'exploitation plus durable de l'océan.
Au-delà de ses missions halieutiques, le Thalassa met aussi le cap sur d’autres thématiques scientifiques. Juste avant les Fêtes Maritimes, l’équipe de la campagne Chereef ramènera à terre des échantillons de coraux d’eau froide prélevés à 1000 m de profondeur autour d’un observatoire de fond installé depuis 2021 dans le canyon de Lampaul à 300 km au large de Brest. Le 19 juillet, le navire fera cap vers Terre-Neuve pour embarquer une équipe d’océanographes physiciens et étudier les mécanismes qui régissent les grands courants de l’Atlantique Nord, leurs fluctuations et leur impact sur les températures de la zone dans le contexte du réchauffement global.
Informations pratiques sur les visites à bord de Thalassa :
Les visites du Thalassa sont proposées dans le cadre de l’événement des Fêtes maritimes : https://www.brest2024.fr/les-bateaux/bateaux-visitables/
Afin d’assurer les conditions de sécurité des visiteurs et compte-tenu des spécificités de ce navire dédié à la recherche scientifique, les visites seront ouvertes aux adultes et enfants de plus de 6 ans, aux personnes dont la mobilité est suffisante. Chaussures fermées obligatoires.
SYLVIA EARLE, LA PIONNIÈRE AMÉRICAINE DE L’OCÉANOGRAPHIE À BORD DU THALASSA
Exploratrice insatiable et fervente défenseure des océans, première femme à occuper le poste de scientifique en chef à l’agence fédérale américaine National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), Sylvia Earle vient exceptionnellement en France. L’Ifremer est honoré de l’accueillir sur son site de Plouzané le 12 juillet. Elle accompagnera Richard Bailey, président de la Tetiaroa Society dont elle est membre du conseil d’administration. A cette occasion, l’Ifremer et la Tetiaroa Society signeront une convention de partenariat afin de mutualiser leurs efforts notamment sur l'exploration des grands fonds, sur l’étude des impacts du changement global sur les espèces marines, sur l'aquaculture durable et responsable, et de collaborer sur la thématique des énergies marines renouvelables.
La Tetiaroa society œuvre pour conserver le patrimoine naturel et culturel de l'île de Tetiaroa située en Polynésie française à travers des actions à la croisée entre protection de l’environnement, recherche scientifique et tourisme responsable et éducatif. Ses programmes de recherche portent aussi bien sur l'écologie récifale corallienne que sur la science digitale, sur l'océanographie que sur l'archéologie.
Nous sommes sincèrement honorés d’accueillir Richard Bailey, Sylvia Earle et la délégation de la Tetiaroa society. Cette première rencontre marquera le lancement d’une réflexion commune sur de futures recherches collaboratives qui impliqueront aussi bien nos équipes de Vairao en Polynésie française que les équipes de nos autres implantations en métropole ou en outre-mer.
Après un temps de visite du site, de rencontre et d’échanges avec les scientifiques de l’Ifremer, la délégation se rendra le 12 juillet en fin d’après-midi sur le Thalassa.
Exposition Thalassa
Du 10 novembre au 4 décembre 2023, le photographe Matteo Flament a embarqué à bord du Thalassa, navire de la Flotte océanographique française opérée par l’Ifremer et sa filiale d’armement Genavir, à l’occasion de la mission Evhoe. Cette campagne, qui se déroule en deux temps, dans le golfe de Gascogne puis en mer Celtique, évalue depuis 1987 les populations de poissons et leur évolution sur la zone Ouest Europe.
Une exposition à découvrir, dans le cadre des Fêtes maritimes, à la médiathèque de Saint-Marc à Brest jusqu’au 4 septembre 2024.
Plongez dans les abysses avec SPLUJ À « Brest au rendez-vous »
SPLUJ, ça veut dire « plongée » en breton... et c’est aussi le nom du spectacle d'immersion sonore au cœur des abysses construit par le Teatr Piba avec l'Ifremer.
Equipés d’un casque audio, les spectateurs partent pour un voyage poétique et fantastique, en forme de plongée au plus profond de l’océan. Les extraits du Journal de bord de David Wahl, écrits lors de la campagne scientifique MOMARSAT 2017, vous seront narrés par deux interprètes de la compagnie, et côtoieront des tableaux sonores témoignant de la vie à bord.
Les représentations auront lieu les 13, 15, 16 et 17 juillet 2024. Retrouvez toutes les informations sur l’agenda de Brest Métropole.
À propos de l’Ifremer :
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove et produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremer, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française et ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens, font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète.