Coquilles Saint-Jacques en baie de Seine et de Saint-Brieuc : un record historique
Deux campagnes d’évaluation des populations de coquilles Saint-Jacques sont menées par l’Ifremer chaque année sur les deux principaux gisements français. La première, en baie de Seine, a eu lieu du 10 au 16 septembre. La seconde, en baie de Saint-Brieuc, s’est déroulée du 2 au 17 septembre.
64 000 t de biomasse exploitable en baie de Seine, 37 000 t en baie de Saint-Brieuc
Sur la zone qui va de Barfleur (50) au cap d’Antifer (76), la situation en 2020 dans le gisement de la baie de Seine dépasse le double de la moyenne des dix dernières années. La biomasse totale exploitable de coquilles est estimée à 64 000 t (dont 53 000 t dans la seule baie de Seine sensu stricto), un niveau proche du record de 2018. L’arrivée d’une nouvelle génération de juvéniles est à nouveau très bonne. Et la présence d’un reliquat de coquilles de taille adulte (3 ans et plus), après une année complète d’exploitation, confirme la bonne santé de la population.
En baie de Saint-Brieuc, la biomasse totale tous âges confondus dépasse cette année 68 000 t, loin devant le précédent record de 2018. La biomasse de reproducteurs a augmenté de plus de 50% par rapport à l’an dernier. Et la biomasse exploitable (animaux atteignant la taille réglementaire de 102 mm) est supérieure à 37000 t, soit quasiment +50 % par rapport aux deux dernières années déjà excellentes.
Ces chiffres confirment la tendance favorable observée depuis le début des années 2000, en lien avec la gestion mise en place par les pêcheries françaises. On peut citer notamment la diminution globale de l’effort de pêche par la mise en place de dates et d’horaires de pêche, ou encore l’amélioration des engins avec l’utilisation d’anneaux de drague plus grands.
Les campagnes COMOR (Coquilles Manche orientale) et COSB (Coquilles Saint-Brieuc) ont été initiées par l’Ifremer à la fin des années 70. L’objectif principal est d’estimer la biomasse exploitable (volume, distribution géographique, structure de la population) de coquilles Saint-Jacques Pecten maximus respectivement en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc. Les résultats issus de ces campagnes servent de base scientifique pour la mise en place des mesures de gestion régionale prises par les organisations professionnelles et l’administration des pêches. Ces campagnes sont aujourd’hui co-financées par l’Union Européenne (notamment via le Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche – FEAMP), France Filière Pêche (FFP) et l’Ifremer.
L’Ifremer mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.