Cap sur la Barbade pour enquêter sur deux inconnues de l'équation climatique

Les cumulus d’alizés, petits nuages de basse altitude, p eu couvrants, forment la « majorité silencieuse » des nuages surplombant l’océan tropical.
Crédit : Sandrine Bo ny, Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/ENS - PSL /École polytechnique/Sorbonne Université)
Depuis quarante ans, les climatologues butent sur un paramètre dont dépend pourtant l’ampleur du réchauffement à venir : la sensibilité du système climatique à l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère2. Mais ils savent aujourd’hui que la manière dont les nuages réagissent au réchauffement est au cœur du problème.
Pour tenter d’y voir plus clair, la campagne internationale EUREC4A (Elucidating the role of clouds-circulation coupling in climate) co-dirigée par Sandrine Bony, du CNRS, et Bjorn Stevens, de l’Institut Max Planck, en partenariat avec David Farrell, de l’Institut pour la météorologie et l’hydrologie des Caraïbes, se penchera pendant un mois sur les cumulus d’alizés au large de la Barbade (Caraïbes). Ces petits nuages de beau temps intéressent grandement les climatologues : du fait de leur omniprésence dans les Tropiques, un léger changement de leurs propriétés pourrait avoir des conséquences importantes sur le climat.
Plus de 30 institutions de 11 pays participent à la campagne avec l'appui de la Flotte océanographique française. En France, 13 laboratoires ou structures du CNRS et de ses partenaires sont impliqués ; ils enverront une centaine de personnes sur le terrain.
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