Campagnes océanographiques MAYOBS 13 du réseau de surveillance volcanologique et sismologique
Les objectifs de ces deux missions sont :
1. de récupérer les données des stations sismiques de fond de mer et assurer leur maintenance (MAYOBS 13-1)
La finalité de cette campagne est de garantir la continuité des enregistrements sismologiques en mer ; ces données sont essentielles aux mesures de prévention et de surveillance des risques naturels et littoraux, pour la protection de la population.
En pratique, il s’agira de récupérer les stations sismiques sous-marines (OBS, Océan Bottom Seismometer) qui ont été déposées.
Ce matériel sera reconditionné et redéployé immédiatement pour une nouvelle période d’enregistrement. La première mission MAYOBS 13-1 partira de La Réunion le 7 mai. Elle mobilisera le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain de la Marine Nationale avec à son bord, son équipage et quatre scientifiques de l’Ifremer, de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Tous auront respecté 14 jours de confinement à La Réunion et subi un test de dépistage du Covid-19 avant d’embarquer.
2. d’établir de nouvelles cartographies sous-marines pour surveiller l’activité sismo-volcanique en fond de mer (MAYOBS 13-2)
L’objectif de cette campagne est d’acquérir des données permettant de savoir si les phénomènes volcaniques sous-marins détectés lors des missions de 2019 (coulées de laves, fluides volcaniques…) sont restés actifs et si de nouveaux phénomènes ont eu lieu depuis. Le fond de lamer sera donc balayé avec un échosondeur qui permettra de réaliser des cartes du fond marin (dites bathymétriques) et d’identifier d’éventuelles nouvelles coulées volcaniques. Ces nouvelles cartes permettront de suivre les évolutions constatées depuis juillet 2019. La deuxième mission, MAYOBS 13-2, devrait arriver sur zone le 6 mai. Elle mobilisera pour une semaine le Gauss. Ce navire appartient à la société Fugro. Des scientifiques de l’Ifremer, de l’IPGP, du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et du CNRS piloteront cette campagne 24h/24 en téléopération depuis Brest, Paris et Orléans.
Les résultats de ces campagnes seront largement diffusés.
Emmanuel Rinnert, chef de mission MAYOBS 13-2 et chercheur en géosciences marines à l’Ifremer, qui explique pourquoi ces deux missions océanographiques à Mayotte sont maintenues en plein confinement