Enjeux de surveillance et d’observation du littoral
Trésors de biodiversité sous forte pression humaine
Le milieu marin côtier est marqué par les activités humaines. Rejets industriels, agricoles, ou encore déchets urbains dans un contexte d’augmentation de la densité de population… 80 % de la contamination du milieu marin vient de la terre. Et dans ce milieu proche des côtes se concentrent des activités de pêche professionnelle et récréative, d’élevage marin ou de loisirs. De plus, les zones côtières constituent des habitats clés où de nombreuses espèces trouvent les ressources nécessaires pour se reproduire, croître et se nourrir.
L’Ifremer au service de la régénération des écosystèmes
Un rôle de vigie sous mandat de l’État
Les évaluations commandées à l'Ifremer par les pouvoirs publics dans le cadre des Directives-Cadre européennes sur l’eau (DCE) et stratégie pour le milieu marin (DCSMM) produisent des résultats qui permettent de savoir où et comment agir pour réduire les contaminations.
Une recherche tournée vers la restauration du littoral
Au-delà des diagnostics sur l’état du milieu marin, les scientifiques de l’Ifremer poursuivent des travaux de recherche pour mieux anticiper les politiques de demain et atteindre les objectifs de qualité écologique du milieu marin côtier imposés par la DCE et la DCSMM. Ils élaborent des solutions pour restaurer le milieu côtier. L’objectif étant de favoriser les processus d’auto-régénération des écosystèmes dégradés ou détruits.
Une amélioration globale malgré des alertes récurrentes
Les actions publiques ainsi menées portent leurs fruits : l’état du milieu marin côtier s’est globalement amélioré depuis 30 ans pour les polluants les plus anciens. Néanmoins, le milieu côtier continue de payer un lourd tribut aux activités humaines :
- Certaines contaminations (PCB, métaux lourds) persistent et de nombreuses autres émergent.
- Près de 7 % des eaux côtières métropolitaines n’ont pas encore atteint le bon état écologique visé par la DCSMM pour l’eutrophisation.
- 78 % des zones de production de coquillages surveillées par l’Ifremer présentent encore des niveaux de bactéries indicatrices de contamination fécale Escherichia coli trop importants pour que les coquillages produits puissent être directement proposés à la consommation, sans purification préalable.