Des microorganismes aident les huîtres à mieux survivre aux maladies
Le mot « bactéries » évoque souvent les maladies infectieuses et des effets néfastes pour la santé. Pourtant, beaucoup de ces microorganismes sont bénéfiques pour les individus avec lesquels ils cohabitent. Aujourd’hui, il est démontré que l’interaction d’un individu avec des microorganismes non pathogènes de l’environnement lors des premières étapes de son développement peut contribuer à améliorer sa santé de manière durable.
Les scientifiques du laboratoire Interactions hôtes-pathogènes-environnements ont exposé des larves d'huîtres creuses, Crassostrea gigas, à des microorganismes de l’environnement au cours de leur développement précoce. Résultat : leur système immunitaire est renforcé, et ce tout au long de leur vie. Au stade juvénile, ces mêmes huîtres creuses se défendent plus efficacement contre le POMS (Pacific Oyster Mortality Syndrome), la principale maladie responsable de mortalités chez cette espèce dans le monde. Plus étonnant encore, cette capacité est également transmise aux générations suivantes.
Ces résultats originaux révèlent le rôle essentiel de l’exposition aux microorganismes de l’environnement dans l’apprentissage du système immunitaire chez l’huître. Cela ouvre des perspectives prometteuses pour améliorer durablement la survie des espèces aquacoles face aux maladies.
Early life microbial exposures shape the Crassostrea gigas immune system for lifelong and intergenerational disease protection.