« Cap vers l'UNOC avec le Thalassa » : une opération de sensibilisation aux sciences marines jusqu’à la 3e conférence des Nations-Unies sur l’océan
Le Thalassa se différencie des seize autres navires de la Flotte océanographique française par sa capacité à accomplir quatre à cinq missions halieutiques chaque année pour suivre l’évolution des communautés de poissons dans le contexte du changement global, depuis l’Atlantique jusqu’à la mer du Nord. Connaître ces populations contribue à l’exploitation plus durable de l’océan.
Crédit : Ifremer, Olivier Dugornay - CC BY
À chacune de ses campagnes océanographiques tout au long du premier semestre, un échantillon d’eau sera prélevé à bord du navire océanographique Thalassa. En parallèle, des élèves seront invités à effectuer un prélèvement à quai. Ces échantillons à la côte et au large seront observés au microscope par le public, durant la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), à Nice en juin prochain. Le programme de sciences participatives Phenomer2.0 coordonné par l’Ifremer sera au cœur de ce projet, au niveau des modalités de prélèvement mais aussi de la mise à contribution du public.
Prélèvements au large par les scientifiques
Le Thalassa va mener trois missions scientifiques d’intérêt de janvier à juin. La première, partie de Boulogne-sur-Mer vendredi dernier avec un retour prévu le 8 février, vise à évaluer l’état des populations de poisson en Manche Mer du Nord. La deuxième, coordonnée par l’IRD sur tout le mois de mars depuis le Cap-Vert, permet le déploiement d’un réseau de mesure des courants marins tropicaux. La troisième en mai concerne à nouveau l’étude des poissons en métropole, cette fois dans le Golfe de Gascogne, depuis les côtes espagnoles jusqu’à Brest. Le bateau quittera début juin la pointe bretonne avec ses échantillons d’eau pour rejoindre Nice du 8 au 13 juin et participer à l’animation de la conférence UNOC3.
Prélèvements et animation scientifique à quai avec les scolaires
En parallèle de l’échantillonnage au large par les équipes scientifiques, des groupes scolaires seront invités à effectuer un prélèvement d’eau de mer sur un quai, un port ou depuis une cale, à l’aide d’un filet à plancton. Ils seront accompagnés d’un scientifique qui pourra leur montrer les micro-algues présentes, leur expliquer dans quels cas elles prolifèrent et pourquoi elles sont étudiées à la loupe.
Cette opération va commencer cette semaine à Boulogne-sur-Mer, les 22 et 23 janvier, en collaboration avec Nausicaá qui dispose d’un espace dédié à ce type d’animation scolaire.
Phenomer 2.0 : le fil rouge de l’opération jusqu’à Nice
Le projet de sciences participatives Phenomer 2.0 constituera donc le fil rouge de cette opération de sensibilisation. Une photo, un prélèvement d’eau éventuellement, un signalement via l’application dédiée : l’objectif de ce projet est de recenser, via un protocole très simple, les phénomènes d’eaux colorées et d’aider ainsi les scientifiques de l’Ifremer dans leur suivi de l’environnement côtier.
