Argo Day : Top départ pour les flotteurs Argo !
Yoann Richomme, skipper participant au Vendée Globe, avec un flotteur Argo.
© Anne Beauge / Alea / VG2024
Les flotteurs Argo sont des robots autonomes, équipés de capteurs pour mesurer la température et la salinité de l’eau jusqu’à 2000 mètres de profondeur, aujourd’hui essentiels pour l’océanographie opérationnelle et les connaissances sur le réchauffement climatique ou les courants marins. Ils constituent un réseau global mais leur densité est encore insuffisante dans certaines zones stratégiques, comme actuellement en Atlantique Sud.
Le jour et la zone de déploiement ont été soigneusement choisis, en fonction des conditions météorologiques afin d’assurer des opérations sans risque pour les navigateurs et leurs bateaux. La zone de largage ciblée est située entre 20° et 40° de latitude sud, avant le passage du Cap de Bonne Espérance. Cette région, où la densité de flotteurs Argo est plus faible, est cruciale pour enrichir la compréhension des dynamiques océaniques globales.
© Pelle Robbins / Woods Hole Oceanographic Institution Argo
En larguant ces flotteurs, Yoann Richomme, Oliver Heer, Kojiro Shiraishi, Sam Goodchild, Sébastien Marsset, Guirec Soudée, Maxime Sorel, Szabi Weores, Jingkun Xu et Fabrice Amedeo optimisent leur performance sportive en se délestant des 20 kg de matériel, et garantissent l’intégrité des instruments.
Ces instruments, fournis par l’Ifremer et coordonnés par OceanOps, s’intègrent à un réseau mondial de près de 4000 flotteurs. Une fois déployés, ils entreprendront des cycles réguliers de plongée, collectant des données tous les 10 jours pendant toute leur durée de vie (environ 8 ans).
Suivez le parcours des flotteurs, y compris ceux déployés lors du Vendée Globe 2020, toujours actifs aujourd’hui, sur le tableau de bord Euro-Argo.
Une pensée pour Maxime Sorel, l’un des skippers volontaires, dont l’aventure s’est arrêtée prématurément. Malgré son abandon, son équipe a réussi à déployer leur flotteur Argo le lundi 18 novembre, lors du convoyage retour depuis Madère, à la latitude de Gibraltar. Cette zone est d’un grand intérêt scientifique en raison des échanges entre les eaux méditerranéennes, plus chaudes et salées, et celles de l’Atlantique.
